Jean-Luc Nancy — Textes inédits en français — Poesia e Filosofia

Luís de Barreiros Tavares
Revista Caliban issn_0000311
11 min readFeb 25, 2024

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Portrait de Jean-Luc Nancy (philosophe) 03/09/2020. © Vincent MULLER/Opale/ Leemage

In memoriam Jean-Luc Nancy

“Chante déesse, la colère d’Achille”

Homére, Iliade

“Ó Ciclope, perguntaste como é o meu nome famoso. Vou dizer-to, / e tu dá-me o presente de hospitalidade que me prometeste. / Ninguém é como me chamo. Ninguém chamam-me / a minha mãe, o meu pai, e todos os meus companheiros.”

Homero, Odisseia

“Personne n’a jamais été un nom, si ce n’est dans le Witz rusé par lequel Ulysse échappe au Cyclope, ou dans le «cas» de Pessoa.”

Philippe Lacoue-Labarthe, La poésie comme expérience

Intróito — Pela primeira vez publicam-se estes textos em francês escritos por Jean-Luc Nancy (Julho de 2017). Eles fazem parte de uma longa troca de e-mails depois de uma breve conversa num Colóquio em Coimbra. Destes resultou um conjunto de textos reunidos num livro em português: Jean-Luc Nancy / Luís de Barreiros Tavares, Sulcos: Arte — Poesia — Técnica — Política — Filosofia (2018).

Nesta publicação bilingue, lê-se a versão inédita em francês seguida da respectiva versão em português com uma revisão. O extraordinário texto de Nancy sobre Paul Celan e Homero, entre outros temas (poesia e filosofia, poeta e filósofo), foi escrito num fôlego e certamente num momento onde se revela a sua força de escrita. Das oito epígrafes, todas elas com ressonâncias entre si, apenas três (Odisseia de Homero, Hölderlin e Pessoa) não foram recolhidas das cinco extensas notas de rodapé que acompanhavam esta parte do diálogo no livro. Destas, retirámos ainda alguns breves apontamentos assinaláveis e inserimo-los no corpo do texto de Nancy e na tradução (“[…]”). O leitor dispõe agora deste texto escrito no original por Jean-Luc Nancy.

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“Man kennt wohl manches über das Verhältnis der Philosophie und der Poesie. Wir wissen aber nichts von der Zwiesprache der Dichter und Denker, die «nahe wohnen auf getrenntesten Bergen».”

[“On connaît sans doute beaucoup de choses sur les rapports de la philosophie et de la poésie. Mais nous ne savons rien du dialogue entre poète et penseur qui « habitent proches sur les monts les plus séparés »”]

Martin Heidegger, Was ist Metaphysik

“Die Gipfel der Zeit, und die Liebsten / Nah wohnen, ermattend auf / Getrenntesten Bergen”

[“Os cumes do tempo, e os que mais amamos / Vivem perto, cansados, / Em montes mais distantes”]

Hölderlin, “Patmos”

D’un dialogue avec Jean-Luc Nancy (inédit en français — poésie et philosophie)

“Niemand knetet uns vieder aus Erde und Lehm, / niemand bespricht unsern Staub. / Niemand. // Gelobt seist du, Niemand.”

[“Ninguém nos moldará de novo em terra e barro, / ninguém animará pela palavra o nosso pó. / Ninguém. // Louvado sejas, Ninguém.”]

Paul Celan, “Psalm” [Salmo]

Luís de Barreiros Tavares — Un extrait de votre livre Ivresse. Je cite:

“La vérité du vin et des enfants est vérité qui ne cherche ni ne se trouve, qui ne se prouve ni ne s’établit : elle est donnée, entièrement donné, donné avant toute donation. On ne remonte pas en amont. Elle coule de source, et voilá comment on peut boire poésie ou vertu : à la source, à la bouteille, dans une coulee qui ne doit rien qu’à la gorge qui l’acceuille. Poésie ou vertu, image ou musique, pensée, émotion : boire signifie absorber, devenir éponge.

C’est ce qui ne cesse pas d’arriver, si l’ont veut bien considérer combien souvent la préoccupation se suspend sans qu’on y prenne gare au profit de minuscules absences, saisissements, emportements dans un moment qui passe, une saveur, un parfum, un affect ou un concept. Minuscules ivresses, infinitésimales, évanescentes, non moins existantes mais que nous dissimule, toujours recommencé, le recouvrement par la préoccupation, le project, l’action, ce qui confound la vérité avec l’exécution d’un processus.

………………………………..

Une pensée, un désir, un livre,

Une pincée de givre

Enivre.

………………………………….”

Par moments, votre écriture et votre discours ressemblent au déploiement d’un ton, quelque chose comme une signature temporelle, un rythme, une écoute qui, dirais-je, est comme une sorte de floraison du langage, un soupeser (Nancy, Le poids d’une pensée, l’approche). “[…] il [Nancy] se demande, avec acuité, mais aussi avec l’espèce de pondération équanime [Lat. ponderatio — peser ; de pondus — poids] qui est son style, où nous en sommes à la fin de ce siècle” (Alain Badiou, Le Siècle, p. 204). Ou encore, une dégustation (on goûte le vin), une saveur du mot, si j’ose dire, parfois presque poétique…

Quelle est la différence, dans votre expérience de la pensé [de pensée], pour que cela ne devienne pas simplement de la poésie ? Pour que, néanmoins, le proche et le lointain demeurent, en pensant ici à Heidegger, entre poète et penseur, philosophe et poète, poésie et philosophie ?

Jean-Luc Nancy — Je ne sais pas… la différence est infinie

et infinitésimale…

Luís de Barreiros Tavares — Pourriez-vous ajouter quelques lignes sur cette différence infinie et infinitésimale ?

Jean-Luc Nancy — Je vous propose ceci : qu’en pensez-vous ?

Mais je pourrais peut-être ajouter ceci : il s’agit toujours de la limite du langage. Le poète et le philosophe disent chacun que le langage est incapable de dire l’essentiel, ou le suressentiel, ou le réel, ou le coeur…. Mais ils savent tous les deux que cette limite n’est pas un défaut ni un accident. Elle est inhérente au langage.

La fonction du langage est en effet avant tout une fonction d’excédence : il mène au-delà de lui-même. Il mène au silence, ou à l’indicible ou mieux encore à ce qui ne relève simplement pas du dire. S’il est instrument de communication, ce n’est pas d’abord en tant qu’il communique des informations — ce que font aussi des systèmes animaux ou végétaux de signaux ou d’interactions — mais c’est en tant qu’il partage l’excédence entre tous les parlants : ainsi la diversité des langues désigne-t-elle un hors-langue commun à toutes et soustrait à tous, ainsi le “malentendu” est-il l’excès sur toute expression de ce qu’elle n’”exprime” pas parce qu’elle est justement chargée d’indiquer qu’elle “parle” si on peut dire de ce qui ne relève pas de la parole.

Je parlais plus haut d’une incapacité à “dire l’essentiel” : cette formule est très fausse dans la mesure où l’”essentiel” n’est justement pas à “dire”. Elle est juste dans la mesure où cet “essentiel” ne mérite aucun nom — ni essentiel, ni sublime, ni divin. “dieu” est précisément le nom de ce qui n’a pas de nom. Le nommer est donc déjà le trahir. Mais le nommer en tant qu’innommable et innommé, c’est la seule façon de l’indiquer (suggérer ? évoquer ? signaler ?).

Pour faire bref je pourrais dire : la philosophie ne peut pas nommer Dieu, jamais. Elle ne peut que dé-nommer ce qui paraît ainsi nommé. La poésie en revanche le peut : Celan écrit ”Loué sois-tu, Personne” [Gelobt seist du, Niemand] — et nous pouvons longuement analyser ce mot — Personne — en tant que nom, tout autant que nous sommes d’emblée saisis, frappés par ce non-nom qu’il s’agit de “louer”. (Il faut dire que la polysémie française de “personne” — “une personne”/”aucune personne”… — rend le choc moins vif que l’allemand Niemand…).

Mais a-t-on atténué Celan? Peut-être pas. Homère commence l’Iliade par ces mots “Chante déesse, la colère d’Achille”. Cette déesse ne sera plus désignée, elle ne sera jamais nommée alors que les autres — et nombreuses — déesses qui interviennent dans l’épopée sont nommées et reçoivent de plus leurs attributs protocolaires. La déesse qui est priée de chanter n’est-elle pas déjà, très clairement en un certain sens, “personne”, aucune divinité sinon celle du chant lui-même ? Cet autre du poète dans le poète, qui est le chant lui-même en tant qu’il chante, non en tant qu’il est chanté.

Disons que la philosophie désigne l’excédence ou le débord du langage toujours à partir du langage et selon lui. La poésie en revanche dit ce débord ou ce dehors au-dedans de sa propre diction. Le philosophe parle toujours, y compris quand il s’agit du hors-langage. Le poète se tait toujours à un moment ou à un autre — et chaque fois au sein de sa parole même.

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De um diálogo com Jean-Luc Nancy — Tradução para português — poesia e filosofia

Luís de Barreiros Tavares — Um excerto do seu livro Ivresse. Cito:

“A verdade do vinho e das crianças é verdade que não se procura nem se encontra, que não se prova nem se estabelece: ela é dada, inteiramente dada, dada antes de toda a doação. Não se volta a montante. Ela flui da fonte, e eis como se pode beber poesia e virtude: pela fonte, pela garrafa, num escorrer que não deve nada senão à garganta que o acolhe. Poesia ou virtude, imagem ou música, pensamento, emoção: beber significa absorver, devir esponja.

É o que não cessa de chegar, se queremos bem considerar quão frequentemente a preocupação se suspende, sem que nos demos conta, em proveito de minúsculas ausências, capturas, enlevos num momento que passa, um sabor, um perfume, um afecto ou um conceito. Minúsculos inebriamentos, infinitesimais, evanescentes, não menos existentes, mas que nos dissimula, sempre recomeçado, o recobrimento pela preocupação, o projecto, a acção, o que confunde a verdade com a execução de um processo.

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Um pensamento, um desejo, um livro,

Uma pitada de geada

Inebria.”

Por vezes, a sua escrita e a sua fala assemelham-se ao desdobramento de um tom, a qualquer coisa como um compasso de tempo, um ritmo, uma escuta que, eu diria, é como uma espécie de floração da linguagem, um sopesar (Nancy, O peso de um pensamento, a aproximação). “[…] ele [Nancy] pergunta-se, com acuidade, mas também com o modo de ponderação [Lat. ponderatio — pesagem; de pondus — peso] equânime que faz o seu estilo, onde estamos nós neste fim de século” (Alain Badiou, Le Siècle, p. 204). Ou ainda, uma degustação (o vinho degusta-se), um saboreamento da palavra, se assim posso dizer, por vezes quase poético…

Qual a diferença, na sua experiência de pensamento, para que isso não devenha poesia sem mais? Para que, todavia, o próximo e o longínquo se mantenham, pensando aqui em Heidegger, entre poeta e pensador, filósofo e poeta, poesia e filosofia?

Jean-Luc Nancy — Não sei… a diferença é infinita

e infinitesimal…

Luís de Barreiros Tavares — Poderia acrescentar algumas linhas quanto a essa diferença infinita e infinitesimal?

Jean-Luc Nancy — Eu propunha-lhe o seguinte: o que pensa disso?

Mas eu poderia talvez acrescentar isto: trata-se sempre do limite da linguagem. O poeta e o filósofo dizem, cada um, que a linguagem é incapaz de dizer o essencial, ou o sobre-essencial, ou o real, ou o coração…. Mas ambos sabem que este limite não é uma falha nem um acidente. Ele é inerente à linguagem.

Com efeito, a função da linguagem é antes de mais uma função de excedência: ela conduz para além de si mesma. Conduz ao silêncio, ou ao indizível ou, melhor ainda, ao que simplesmente não pode ser dito. Se ela é instrumento de comunicação, não o é em primeiro lugar enquanto comunica informações — o que fazem também os sistemas animais ou vegetais por sinais ou interacções — mas enquanto partilha a excedência entre todos os falantes: assim a diversidade das línguas designa um fora-da-língua comum a todas e subtraído a todos, assim o “mal-entendido” é o excesso sobre qualquer expressão do que ela não “exprime”, porque ela está justamente encarregada de indicar que «fala», se se pode dizer, do que não releva da fala.

Falei acima de uma incapacidade de “dizer o essencial”: esta fórmula é bastante falsa na medida em que o “essencial” não é, precisamente, para “dizer”. É correcta na medida em que este “essencial” não merece nenhum nome — nem essencial, nem sublime, nem divino. “deus” é precisamente o nome do que não tem nome. Nomeá-lo é, assim, já traí-lo. Mas nomeá-lo enquanto inominável e inominado é a única maneira de o indicar (sugerir? evocar? sinalizar?).

Para ser breve, poderia dizer: a filosofia não pode nomear Deus, jamais. Ela não pode senão des-nomear o que parece assim nomeado. A poesia, pelo contrário, pode: Celan escreve “Louvado sejas, Ninguém” [Gelobt seist du, Niemand] — e nós podemos analisar longamente esta palavra — Ninguém — enquanto nome, tanto assim que somos de imediato tomados, atingidos por este não-nome que se trata de “louvar”. (É preciso dizer que a polissemia francesa de “ninguém” [“personne”] — “uma pessoa”/”nenhuma pessoa”… — torna o choque menos vivo do que o alemão Niemand…).

Mas mas teremos atenuado Celan? Talvez não. Homero começa a Ilíada com estas palavras “Canta, ó deusa, a cólera de Aquiles”. Esta deusa não será mais designada, ela não será nunca nomeada, enquanto as outras deusas — e numerosas — que intervêm na epopeia são nomeadas e recebem ainda os seus atributos protocolares. A deusa que recebe o apelo para cantar, não é já ela, muito claramente num certo sentido, “ninguém”, nenhuma divindade senão a do próprio canto? Este outro do poeta no poeta, que é o próprio canto enquanto canta, não enquanto cantado.

Digamos que a filosofia designa a excedência ou o transbordo da linguagem sempre a partir da linguagem e segundo ela. A poesia, pelo contrário, diz este transbordo ou este fora por dentro da sua própria dicção. O filósofo fala sempre, mesmo quando se trata do fora-da-linguagem. O poeta cala-se sempre num momento ou noutro — e, de cada vez, no seio da sua própria fala.

“Silente, medita-se ópio ou revólver, em o pensamento mais moribundo”

Manoel T. R.-Leal

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Nota sobre as traduções

Fez-se uma nova revisão dos textos traduzidos para português seguindo também a revisão do saudoso filósofo e amigo Fernando Belo. Para o meu texto em francês, agradeço as atentas indicações de Isabel Jurdant-Lechner.

Seguimos as traduções de Homero por Frederico Lourenço (port.) e Paul Mazon (fr.), de Heidegger por Roger Munier e de Paul Celan por João Barrento.

Na impossibilidade de acedermos na altura a “Hölderlin, Todos o Poemas”, contámos com a generosidade e simpatia de João Barrento, que nos enviou por e-mail o poema “Patmos” com a sua preciosa tradução.

Nota sobre “Ninguém”, “Pessoa”, “pessoa”, “personne” e “persona”

“Hoje, vou confessar, quero sentir-me / Definitivamente ser ninguém”

Fernando Pessoa

Em francês, “pessoa” diz-se “[une] personne”, querendo também dizer “ninguém” (“une personne”/”aucune personne” — Nancy). E em latim, “persona” pode querer dizer “máscara” ou “pessoa”. Em português, “pessoa”, remete para “alguém” e para o lat. “máscara”. “Personne» [ninguém] […] dans le «cas» de Pessoa” (Philippe Lacoue-Labarthe). Mas, diríamos que Pessoa, de seu nome, na potência da multiplicação em outros e máscaras (heterónimos), é, paradoxalmente, alguém e ninguém.

“Sem Pessoa, não era pessoa: / era a nostalgia de ninguém…” [Sans Pessoa, je n’etais pas (une) personne: / j’etais la nostalgie de personne]

Manoel T. R.-Leal

Referências

Jean-Luc Nancy, Ivresse, Paris, Payot & Rivages, 2013.

Jean-Luc Nancy, O peso de um pensamento, a aproximação, tradução de Fernanda Bernardo e Hugo Monteiro, Coimbra, Palimage, 2011.

Jean-Luc Nancy / Luís de Barreiros Tavares, Sulcos: Arte — Poesia — Técnica — Política — Filosofia, prefácio de Jorge Leandro Rosa, Palimage, Coimbra, 2018.

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Alain Badiou, Le Siècle, Paris, Seuil, 2005.

Fernando Pessoa, Poesia II — 1930–1933, Introdução, organização e bibliografia de António Quadros, Lisboa, Europa-América, 1986.

Friedrich Hölderlin, Todos o Poemas — seguido de Esboço de uma Poética, Tradução, introdução, comentários e notas de João Barrento, Lisboa, 2021.

Homero, Ilíada, introdução e tradução de Frederico Lourenço, Lisboa, Cotovia, 2007.

Homero, Odisseia, introdução e tradução de Frederico Lourenço, Lisboa, Cotovia, 2008.

Martin Heidegger, Questions I — Qu’est-ce que la Métaphysique?, tradução de Roger Munier, Paris, Gallimard, 1990.

Philippe Lacoue-Labarthe, La poésie comme expérience, 4.ª ed., Paris, Christian Bourgois, 2015.

Paul Celan, Sete Rosas Mais Tarde, edição bilingue, selecção, tradução e introdução de João Barrento e Yvette K. Centeno, Lisboa, Cotovia, 1996.

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https://www.bard.edu/library/pdfs/Heidegger-Was_ist_Metaphysik.pdf

https://www.lesbelleslettres.com/livre/9782251449203/iliade

https://www.academia.edu/45492099/Manoel_Tavares_Rodrigues_Leal_evocando_e_ecoando_Fernando_Pessoa

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